lundi 14 avril 2014

Energies renouvelables «Le Maroc, un exemple pour la région Mena»

«Le Maroc se prévaut d'un positionnement pionnier en matière de développement énergétique durable»

Le Maroc, un pays exemplaire dans le domaine des énergies renouvelables, se prévaut d'un positionnement pionnier en matière de développement énergétique durable, ont souligné, mercredi à Rabat, des experts nationaux et internationaux.

Réunis lors d'une conférence, organisée par l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE) et l'initiative industrielle internationale (DII), sous le thème : «Valoriser le potentiel des énergies renouvelables : Le Maroc, acteur clé d'un réseau électrique intégré UE-Mena» , les experts représentant le secteur public, industriel et académique, ont souligné le rôle du Maroc comme acteur clé d'un réseau électrique intégré UE-Mena basé sur les énergies renouvelables.

De l'avis du directeur général de l'ADEREE, Saïd Mouline, le Royaume, un pays exemplaire dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), est «prêt politiquement, légalement et techniquement pour le volet d'échange Maroc-Maghreb et Europe, où tout le monde serait gagnant».

«Nous sommes dans un schéma où les énergies renouvelables peuvent jouer un rôle important d'abord dans notre pays mais aussi en cas d'intégration méditerranéenne Maroc-Maghreb-Afrique du Nord avec l'Europe», a déclaré Mouline à la MAP, poursuivant que le Maroc» à une carte à jouer pour exporter de l'électricité d'origine renouvelable vers l'Europe et donc avoir une recette énergétique».

«Depuis 2009, le Royaume s'est fixé des objectifs de développement des énergies renouvelables particulièrement ambitieux», soit une capacité installée de 4 GW à l'horizon 2020, a précisé Mouline, ajoutant que les progrès sont déjà visibles puisqu'aujourd'hui plus de 500 MW ont été installés.

Le modèle de développement dans lequel le Royaume est engagé permet une réduction de la dépendance vis à vis des énergies fossiles, une création d'emploi et de richesse, accompagnée d'une maîtrise de l'impact environnemental (à travers notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre), a-t-il fait savoir, relevant que le solaire, l'éolien, la biomasse et d'autres ressources renouvelables, représentent de ce fait un gisement considérable, capable de répondre à la demande énergétique croissante des pays de la région Mena, et également de ses voisins de l'Union européenne.

Pour sa part, le P.-D.G. du consortium Dii, Paul Van Son, a indiqué que le Maroc, pays pionnier dans le secteur énergétique, offre l'environnement le plus favorable aux énergies renouvelables dans la région Mena, soulignant que le «Groupe Dii et son réseau ont décidé d'accompagner ce développement positif dans le Royaume et dans les autres pays de la région».

Le P.-D.G. de la Dii a, également, mis en avant le rôle «catalyseur et facilitateur» de son consortium pour améliorer les conditions du marché des énergies renouvelables et présenter la pertinence d'un réseau et d'un marché interconnecté entre l'Europe et la région Mena.

«Nous voulons échanger une complémentarité des stratégies à long et à court termes», a-t-il noté.

De son côté, Philippe Godron, directeur réglementation & marchés à la Dii, a mis en exergue la complémentarité UE-Mena en matière des énergies renouvelables, relevant que le Maroc est «dans une position qui lui permet de jouer un rôle de catalyseur régional pour les énergies renouvelables», affirmant que le Royaume «sera bientôt le premier pays dans la région Mena à posséder une capacité de production des énergies renouvelables non hydrauliques de plus de 1 GW».

Il a ajouté que le Royaume «pourra profiter d'un système régional intégré grâce au potentiel solaire et éolien dont il dispose».

En vue de favoriser cette dynamique vertueuse en matière de développement énergétique durable déjà amorcée par le Maroc, l'ADEREE et la Dii ont procédé à la signature d'un mémorandum d'entente entre les deux entités, destiné à renforcer les deux institutions dans la poursuite de leurs objectifs respectifs et dans le but de concrétiser, ainsi, leur partenariat.

La collaboration favorisera notamment la production d'électricité, à base d'énergie renouvelable décentralisée connectée au réseau dans les collectivités territoriales.

L'ADEREE est une institution publique intervenant sur l'ensemble de la chaîne de valeur du secteur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Elle joue un rôle catalyseur dans le développement énergétique durable du Maroc et du continent africain, en promouvant la coopération sud-sud par un accompagnement d'aide à la décision de gouvernements africains, et la dynamisation des collectivités territoriales à travers l'accompagnement de décideurs locaux.

La Dii, quant à elle, est une initiative industrielle internationale qui travaille en collaboration avec ses partenaires issus de 16 pays différents à la réalisation d'un marché des énergies renouvelables issues des déserts d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et, sur le long terme, à l'intégration de celles-ci dans les marchés européens de l'électricité.

Le Matin, 10/04/2014.

1 commentaire:

  1. Le Maroc dispose en effet de grands atouts pour développer les énergies renouvelables :

    - de l'éolien, surtout dans le sud, où il est aussi possible de construire une STEP en bordure de mer (Tan-Tan ... )

    - du solaire partout

    - de l'hydraulique de barrage pour le lissage.

    Pour le solaire photovoltaïque, quelques information économiques complémentaires :

    http://energeia.voila.net/electri2/mediterranee.htm

    Et aussi, des documents souvent mis à jour pour tout ce qui est solaire et électricité.

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